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[i57i] ' DE LA VILLE DE PARIS. 211
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garde, pour eu estre pourveu à ceulx qui en auroient le plus besoing'1'.
Plus a esté arresté, pour le secours de la necessité qui se presente, d'envoyer aux seize Quarteniers de la Ville de Paris, à chascun ung mandement de la Ville pour faire debvoir envers les bourgeois ct citoyens d'icelle qui cn peuvent avoir provisions en leurs maisons, et les admonester d'en secourir tant pour la suitte de la Court que pour la necessité de la Ville, cn payant de gré à gré, leur faisant sçavoir que là où il sc trouveroit quelque ingratitude ou relTuz de secours à ce grand besoing, le boys leur sera osté et en pourroient encourir grande peyne, comme estans cause du trouble qui en pourroit advenir.
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Et pour pourveoir au secours loingtain pour la descente du boys, a esté ordonné qu'il sera envoyé ung des Eschevins ou Procureur de la Ville, avec un sergent de la marchandise, affin de faire charger tout le boys qui se poura charger en toute dilligence, et donner ordre que partie des basteaulx ne soient em-peschez pour le faict du vin,à ce que ceste necessité soyt promptement secourue. Et pour ce faire, sera delivré commission pour y estre pourveu, et au surplus seront cherchez tous les moyens possibles pour informer allencontre des vendeurs regratiers qui ont faict monopolle à la revente dud. boys''2', et qui ont vendu bois en chantier à pris excessif, de leur auc-torité et sans pouvoir ny permission W.
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(1> Celle décision fut prise le 29 janvier. Voici le texte de la notification qui fut faite de la commission donnée à Poulain et de Cressé. Elle se trouve parmi les pièces justificatives du compte de Pierre Du Ru, capitaine des cent archers, qui dut prêter main-furie aux deux Echevins : -De par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris. Sur les plaintes faictes par plusieurs seigneurs maistres d'hostelz du Roy, de la Royne et d'autres princes, seigneurs et autres, du peu de bois qu'il y a en vente en ceste Ville et de la grand necessité qu'ilz en onl, speciallement au chasteau de Boulongne, où leurs Majestez font séjour. Et pour à ce pourveoir, :i esté ordonné que mess" Poulain et de Cressé, Eschevins, se transporteront, acompaignez de tel nombre d'archers que besoing sera, ès maisons des Celestins, Sainct,Anthoine, le Temple, SaintMartin des Champs et Jehan Cressé plastrier, et autres lieulx où ilz sçauront y avoir quantité de bois, pour illecq prandre par escript et inventaire le bois ù brusler y estant, le saisir et à icelluy commettre ct delaisser bonne ct Seure garde, pour en secourir leursdictes Majestez et autres, en paiant raisonnablement, quand besoing sera. Faict, au Bureau de lad. Ville, le xxix1"" jour de janvyer mil vc lxxiu. Signé: tt Bachelier u. (Archives nat., II 2o65!.)
Le plâtrier dont il est question plus haut demeurait rue Saint-Antoine ct est nommé Jehan Ducrocq dans nn mandement du 1" lévrier, ordonnant à G. Lasnier, sergent de la Ville, de se transporter chez lui avec des archers -pour eviter et empescher quo aucun bois ne soit enlevé par force, ne distribué sans le consentement de Messieurs de la Ville-. Au-dessous on lit : -Faict comme dessus par moy sergent soubzsigné, et a esté distribué partye dudit boys pour la maison dc la Boyne». (Id., ibid.)
On trouve en outre dans la même liasse le procès-verbal de la visite faite par {'Echevin Bouquet dans le quartier "de l'Université et le faubourg Saint-Marcel, procès-verbal des 3o et 31 janvier 1071, rédigé par Gabriel Vassé, sergent de l'Hôtel de Ville,qui accompagna t'Echevin, avec Jean Perrier et Pierre Rousseau, jurés mouleurs de buis, ct plusieurs archers. A l'abbaye de Saint-Victor, ils trouvèrent vingt voies de gros bois de chauffage, tout charme et hêtre, appartenant à Mons' de Gondi; au logis de l'évêque de Luçon, à Saint-Marcel, aussi vingt voies environ du même bois; au logis de Mons' de La Barre, cinq à six cents de cotrets. Ils saisirent aussi une assez grande quantité de bois chez les grands teinturiers du faubourg Saint-Marcel, Jean Gobelin, Claude Jallon, Jean Maret, Philibert Canaye, Jean de Miraumont, Nicolas Boulle, Pierre Gaultier,auxquels il fut défendu d'alimenter leurs fourneaux. Us durent fermer leurs ateliers et cesser tout travail jusqu'à ce que Messieurs du Bureau en aient ordonné autrement. Une partie de ce bois fut distribuée sur-le-champ au commun moyennant deux ou trois sols la buche, et le reste mis en réserve pour des distributions ultérieures.
Le mème sergent Gabriel Vassé conduisit, le 3 lévrier, les fourriers du Roi et de la Reine à Saint-Marcel, chez Pierre Gautier, et leur (it délivrer, sur l'ordre de l'Eclievinage, quatre voies de bûches, et chez un sr Gréaume, médecin devant l'église Saint-André-des-Arts, quatre autres voies. Pendant tout le mois de février et les premiers jours de mars des distributions semblables furent faites, tant poulles hôtels du Roi et des deux Reines que pour les nécessités des particuliers. D'autres fois c'était le contenu d'un bateau sur le port de Grève ou sur le port dc l'Ecole que l'on vendait cn délail au peuple, sons la surveillance des sergents de la Ville et des archers. (H 2o652.)
(sl Le 22 février suivant, les Prévôt des Marchands et Echevins donnèrent mission à Gabriel Vassé, sergent de l'Hôtel dc Ville,d'aller informer à Sainl-Denis en France et aux environs de faits de cette nature. "Nous avons esté advertiz que plusieurs personnes vont et envoient chacun jour au devant de plusieurs marchandises destinées et eu chemin pour estre adrnenées cn ceste ville de Paris, pour le service du Roy et provision d'icelle Ville, mesmes que en la ville de Sainct Denis en France y a esté arresté grande quantité de bois, fagotz et costeretz, qui y est prins et enlevé par plusieurs regratiers, gagne deniers et autres, contre les ordonnances, y commectant infiniz abbuz ct monopolles.... ». La mission de Gabriel Vassé avait pour but d'obtenir des renseignements exacts sur les arrivages de bois à Saint-Denis et sur leur destination et leur emploi. Il dut faire son rapport par écrit et le remettre au Procureur du Roi.
I-1' Dans B, le dernier tiers du folio 34 v° est resté en blanc.
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